À VENIR

« A la naissance de l’oratorio… »

Le programme : 
Lorenzani : Litanies
Carissimi : Veni sponsa Christi
Carissimi Jephte
Carissimi : Jonas
Lorenzani : Magnificat

Au 17ème siècle, de nombreux échanges culturels circulent dans l’Europe entière, du sud au nord et de l’ouest à l’est. C’est un véritable maelstrom qui agite les artistes et les cours de toute l’Europe et va forger les différents styles baroques nationaux que nous connaissons. Ainsi, des liens très étroits ont toujours uni la France et l’Italie dans le domaine des arts et de la culture.

Au siècle précédent, dans la mouvance de la contre-réforme, les oratoriens se réunissent en dehors des offices dans la partie des églises appelée « oratoire » pour étudier les textes et chanter les Laudes. Dans les années 1640, l’oratorio est institué, le terme définit désormais l’oratorio vulgare (en
italien) ou histoire sacrée. 
Giacomo Carissimi ( 1605-1674) est l’un des plus éminents compositeurs de la période baroque et l’un des
principaux représentants de l’école romaine. Il est également l’un de premiers à avoir créé le genre d’oratorio.
Il reste pour ses héritiers, le plus grand compositeur du 17ème siècle, et même « le plus grand que l’Italie ait produit ».
Choisi, comme maître de la chapelle pontificale en 1649, il introduit dans les églises l’accompagnement de la musique instrumentale. Il est le premier à employer la cantate pour des sujets religieux.
Après son décès en 1674, le pape Clément X fait interdire la vente des manuscrits de Carissimi. C’est ainsi que la plupart de ses œuvres romaines ne sont connues que par des copies, les autographes ayant été dispersés ou détruits après la dissolution de l’ordre des Jésuites en 1773. Les œuvres qui nous sont parvenues (environ 280) sont des messes, des oratorios, des motets et des cantates. Sa plus grande œuvre qu’il nous reste est Jephté.
Carissimi restera un compositeur apprécié, spécialement par Haendel.
Nous soulignons ici que le jeune Marc-Antoine Charpentier qui deviendra plus tard un compositeur majeur du baroque français, a fait le voyage à Rome pour se former auprès du grand Carissimi.
Parmi ces nombreux musiciens voyageurs, Paolo Lorenzani est venu s’installer à Paris pour travailler auprès de la reine Marie Thérèse d’Autriche comme surintendant de la musique de chambre de la reine. Il fait grande impression à la cour de France, plusieurs articles favorables le concernant paraissent alors dans le Mercure Galant : « « Il a chanté un Motet de sa composition devant le Roy. Sa Majesté le trouva si beau qu’elle se le fit chanter jusqu’à trois fois et ordonna une somme considérable pour son Autheur, auquel elle a fait chanter ce mesme Motet deux autres fois depuis ce temps-là. Ainsi il a été entendu cinq fois, et toujours avec le mesme applaudissement des Conoisseurs »
De tous ces échanges sont nés des chefs d’oeuvre, dont certains ont traversé le temps (comme le célèbre Te Deum de Marc-Antoine Charpentier) et d’autres que notre ensemble vocal Heinrich Schütz aura le bonheur de vous faire découvrir à Annecy et en Italie, sur les terres même de Carissimi, à Rieti, les 7 et 8 juin prochain.


Les interprètes: 
L’ENSEMBLE VOCAL HEINRICH SCHÜTZ

Direction de GONZALO  MARTINEZ

BIBLIOGRAPHIES :

Magali PEROL-DUMORA : Soprano
Magali Perol-Dumora commence par le piano, puis la découverte du chant la pousse à intégrer la Maîtrise de la Loire, sous la direction de Jacques Berthelon.
Après obtention d’une licence de musicologie à l’université de Lyon et des études au Conservatoire National de Région de Lyon en chant, elle intègre la Haute Ecole de Musique de Genève, où elle se forme auprès de Béatrice Cramoix, Gabriel Garrido, Leonardo Garcia Alarcon, Alain Garichot, Hadrien Jourdan… Elle y obtient son diplôme de Bachelor en mai 2010 avec les félicitations du jury et son Master de pédagogie du chant en mai 2012.
Outre le plaisir d’être soliste, elle affectionne particulièrement la musique de chambre et la musique d’ensemble et se produit régulièrement avec l’ensemble 4anima (quatre chanteuses a cappella), l’ensemble Spirito, sous la direction de Nicole Corti puis Thibaut Louppe, l’ensemble Clément Janequin, sous la direction de Dominique Visse, l’ensemble Alkymia, sous la direction de Mariana Delgadillo ou encore les ensembles Masques, Unisoni…
Passionnée par la pédagogie et la transmission, elle est professeur de chant au Conservatoire de Musique de Genève depuis septembre 2013.

Coralie QUELLIER : Alto
Après avoir étudié le piano, l’art dramatique et le chant au Conservatoire à Alençon, en Normandie, Coralie Quellier continue sa formation auprès de Gilles Cachemaille à la HEM de Genève où elle valide un Bachelor de chant en 2014. Elle intègre ensuite la HEMU de Lausanne dans la classe de Brigitte Balleys et y obtient en 2016 un Master en interprétation. Elle se produit régulièrement dans divers chœurs professionnels dont celui du Grand Théâtre de Genève et l’Ensemble Vocal de Lausanne. Coralie Quellier apprécie particulièrement la scène et travaille un répertoire soliste allant de l’opéra-comique, rôles de Fiametta (Audran), Metella (Offenbach), Havas dans « Une opérette à Ravensbrück » de Germaine Tillon ; au café-concert où elle chante les succès de Thérésa avec la compagnie l’Arsenal d’Apparitions et au théâtre du Galpon dans l’opéra-cabaret « Mack is coming back » mis en scène par G.Alvarez. On a également pu l’entendre en Palestine au Bethlem Convention Palace dans le rôle-titre de Carmen (Bizet), ainsi que dans l’opéra de Quat’sous de Kurt Weill dans le rôle de Jenny, mis en scène par S.Grögler au Théâtre du Galpon. Plus récemment, elle interprète le rôle de la Comtesse de Prie à Ferney-Voltaire. On peut l’entendre régulièrement en tant que soliste d’Oratorio, répertoire qu’elle affectionne tout particulièrement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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